Bonjour à
tous,
Les îles du Salut, c'est mon petit paradi en Guyane !
Je vous
propose de partager nos découvertes !
Avant de démarrer :
Un peu de
géographie. Les iles du Salut se composent de 3 ilets très proches les uns des
autres et situés à 14 kms au large de Kourou (« où c’est là qu’on habite ! »)
Un peu d’histoire. Si, c'est intéressant en plus !
- En 1764, la France vient de perdre de nombreuses colonies, le Duc de Choiseul choisit alors la Guyane comme « plateforme de la reconquête de la suprématie française » : 12 000 européens s'embarquent pour "l’expédition de Kourou". Non préparés à la traversée, mal accueillis, abandonnés sous des climats et un environnement "différents", plus de la moitié va périr. Pour échapper aux maladies, les survivants se réfugient sur les « iles du diable », plus ventées et plus saines, rebaptisées alors « iles du Salut ».
- En 1854, la France décide de se débarrasser de ses prisonniers les plus dangereux en les envoyant en Guyane (ben tiens ! comme c’est pratique !). On ouvre alors des bagnes. Sur près de 70 000 déportés de 1852 à 1938, 50 000 vont périr, 1 400 s’évadent et seuls 300 anciens bagnards vont s’installer en Guyane. Le bagne a été définitivement fermé en 1947 et c'est tant mieux !
Merci au "guide
Guyane" de Philippe Boré.
A nous les îles du Salut :
Les poètes verront ici un ciel splendide, les pragmatiques ...une grosse averse qui arrive !
En chemin on voit à l’œil nu la rencontre entre l’eau « marron » poussée par les fleuves dont le
Kourou et l’eau couleur émeraude de l’océan Atlantique. A l'allée comme au retour !
Nous accostons sur l’ile Royale :
La piscine des bagnards leur permettait de se laver tout en se protégeant,
grâce aux rochers, des très nombreux requins. Il est vrai qu’à l’époque, les morts
étaient jetés à la mer fournissant ainsi un tristement riche et régulier garde manger.
Un bagnard multi-récidiviste :
Quasiment le même paysage ensoleillé ou nuageux :
Une photo, juste pour se rendre compte de la hauteur des palmiers.
Le bagne :
La maison du directeur du bagne qui est devenue après restauration, le musée.
Lorsqu'on lit l'histoire du bagne, on comprend cette magnifique phrase d'Albert Londres "Dans ce lieu on est plus effaré par le châtiment que par le crime", et on reste hébété devant la capacité qu'ont eue les hommes à faire de ce paradis, un enfer.
Albert Londre : journaliste pour le Dauphiné Libéré dont les articles ont permis de dénoncer les pratiques en cours dans les bagnes de Guyane..
L’ile du
diable :
C’est la
seule des 3 îles qui ne se visite pas. Elle a accueilli des lépreux puis à l’époque
du bagne les prisonniers politiques. Le capitaine Dreyfus y résida 4 ans. On
voit ici la « maison » dans laquelle il a séjourné (il fut gracié en 1899
et réhabilité 7 ans plus tard).
Vue sur l’ile du diable depuis la piscine des bagnards
Vue sur l'île du Diable
Direction l'île Saint Joseph :
L’ile Saint Joseph et ses vestiges :
Même si la végétation a repris ses droits sur les ruines du bagne, il se dégage encore de cet endroit une atmosphère poignante.
Ici une racine a réussi à "percer" un mur.
Un arbre a réussi à pousser dans ce qui était un couloir entre deux alignements de cellules, ses racines énormes courent sur des dizaines de mêtres.
Ce bâtiment ressemble aujourd'hui a une ancienne serre, il renformait là encore des cellules.
Le cimetière des gardiens du bagne (les prisonniers étaient jetés à la mer).
L'île Saint Joseph possede une magnifique plage non pas faite de sable fin mais de millions de petits morceaux de coquillages blonds.....
Les animaux que nous avons croisés en chemin :
Les agoutis :
Les perroquets :
Des chenilles, oui mais d'une dizaine de centimètres quand même....
Ouvrez l'oeil, il y a un lézard. Il est où ?
Son grand frère en plus gros :
Des colibris
Des espèces non identifiées....
Eh ben ! C'est fini ! A plus pour de nouvelles aventures !
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